« Il est permis d'avoir des divergences »
Christian Couillaud, élu des Verts, répond à Bruno Drapron (Nouveau Centre).
Conseiller municipal d'opposition Nouveau Centre, Bruno Drapron a suggéré aux élus de la majorité de gauche optant pour une future gestion de l'eau en régie municipale de démissionner (« Sud-Ouest » du lundi 20 juin). Christian Couillaud, adjoint au maire, élu Europe Écologie Les Verts (EE-LV) lui répond : « Bruno Drapron croit savoir que, pour épargner le maire, sans nous compromettre aux yeux des militants, nous allons nous abstenir sur le vote final. Nous voilà donc rangés dans le camp des opportunistes, peut-être même des lâches. Le compliment nous va droit au cœur ! ».« Une aimable pression »
« Pour rassurer M. Drapron, nous voudrions lui rappeler que les Verts avaient conclu un accord avec le PS qui leur garantissait le droit d'exprimer, à l'occasion, des convictions contraires à celles du parti majoritaire. Et comment pourrait-il en être autrement ? Nous sommes en démocratie et, à l'intérieur même d'un parti, il est permis d'avoir des divergences. Ne serait-ce pas le cas au Nouveau Centre et dans les partis de droite […]
Nous n'envisageons donc pas encore de céder à cette aimable pression […] Le débat est, donc, déjà largement ouvert et, peut-être, M. Drapron aurait-il dû venir s'informer et défendre son point de vue lors du colloque sur l'eau organisé par Eaux Secours Services Publics 17 […]
Mais force est de reconnaître que la plupart des partisans de la délégation de service public, semblent préférer les déclarations péremptoires au débat. Il est vrai que leurs principaux arguments ne résistent pas à l'examen. Toutes les analyses montrent que le prix de l'eau n'augmenterait pas en passant en régie municipale, notamment parce qu'il n'y aurait plus besoin de dégager des bénéfices.
Au passage, pourquoi Patrick du Fau de Lamothe serait-il « par définition, tout sauf objectif » sur l'audit parce qu' élu d'EE-LV ? Et pourquoi M. Drapron, élu Nouveau Centre, serait-il, lui, parfaitement crédible lorsqu'il juge l'audit « sérieux » ? »
« Une conviction forte »
Et Christian Couillaud de conclure : « cette décision (NDLR : le choix de la gestion de l'eau, confiée soit à une régie municipale soit à une entreprise privée à travers une délégation de service public) est l'occasion de répondre à une question centrale : peut-on tout céder à l'appétit des actionnaires ? N'y a-t-il pas des domaines qui doivent rester en dehors des circuits commerciaux pour que l'on puisse garantir à chacun un égal accès à des biens et des services indispensables ? Pour notre part, nous sommes convaincus que c'est une exigence de justice, d'éthique et de démocratie. Et c'est effectivement une conviction forte de la gauche que M. Drapron ne peut pas partager. »
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