vendredi 26 octobre 2012

Aider Madame ROYAL à passer le code de la route !



Lors de la dernière session du Conseil Régional, Ségolène ROYAL a proposé un dispositif afin de permettre aux lycéens, particulièrement ceux aux faibles ressources, de passer le code de la route dans les lycées en dehors des heures de cours. Il nous avait été dit que ce dispositif avait été construit en collaboration avec les auto-écoles, ce qui ne semble pas avoir été le cas. Après avoir organisé une consultation avec les auto écoles sur certains territoires, il nous apparaît que ce dispositif contient 5 points noirs :

1- il risque d'être compliqué logistiquement : les horaires des lycéens ne sont pas homogènes,
2- il peut être inadapté : les lycéens suivent les cours de code, notamment juste avant l'examen, pendant les vacances... Or, les lycées sont théoriquement fermés au public à ce moment là,
3- il est sensible juridiquement : un appel d'offre régional ne permettrait qu'à un gros réseau d'être
sélectionné et écarterait les auto-écoles de proximité qui ne peuvent pas intervenir partout en région.
Un appel à projets par établissement peut être, quant à lui, juridiquement sensible au regard du Code
des Marchés Publics,
4- il est économiquement dangereux : aujourd'hui, quand on prend une heure de conduite facturée à 40 euros TTC, l'auto-école perçoit réellement 33,44 euros HT sachant qu’elle a 34 euros de charges diverses (salaire du moniteur, charges sociales, assurances du véhicule, frais généraux, carburant,assurance...). Les auto-écoles ont donc généralement un manque à gagner sur la conduite et ne fontl eur marge bénéficiaire que sur les cours collectifs de Code de la route. Ce dispositif, tel qu'il est proposé aujourd'hui, met en danger les auto-écoles et leurs emplois.5- il peut être socialement discriminant. Si le dispositif vise bien, comme cela nous a été dit, à soutenir les familles modestes, il peut amener à stigmatiser ces mêmes familles. En effet, que ces jeunes prennent des cours au lycée alors que les autres sont en auto-écoles conduit de fait à leur réserver un traitement différent, discriminant.

Soucieux des familles aux ressources insuffisantes et conscient de la nécessité de protéger nos jeunes et nos habitants sur la route, les élus de l’intergroupe d'opposition font une contre proposition à Madame ROYAL :
 
Même si nous ne sommes habituellement pas favorables à la multiplication des chèques, ils nous sembleraient efficaces cette fois-ci. Ils pourraient être délivrés aux familles répondant aux conditions de ressources avec un droit de tirage dans l'auto-école de leur choix, comme cela se fait actuellementpour l'aide au Permis de conduire pour les apprentis. Cette proposition a l'avantage de mettre fin à l'ensemble des points noirs précités.
Par ailleurs, sachant que le nombre d'accidents touchant des jeunes ayant suivi une conduite accompagnée ou supervisée est moins important, il est proposé à la présidente de Région d'octroyer une prime lorsque ces deux démarches sont engagées.

La Région devant à nouveau présenter un dispositif lors d'une prochaine Commission Permanente pour mobiliser des crédits, l’intergroupe d'opposition dépose officiellement cette proposition à la présidente avecl’idée de ne pas dépasser l’enveloppe qu’elle s’était fixée lors de son annonce.
 
Contact presse :

Véronique ABELIN
Conseillère Régionale – Groupe « UDI Poitou-Charentes »
06 61 43 78 90 – vabelin@gmail.com

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