Ce matin, à la lecture de mon quotidien, quelle ne fut pas ma surprise de lire l'article: "des médecins froissés par le sport sur ordonnance".
En effet, depuis plus d'un an maintenant, je participe au Comité de pilotage régional de mise en place du dispositif Sport sur ordonnance. Pensant l'adhésion de tous les acteurs du secteur, j'avais d'ailleurs proposé la candidature de Saintes pour être un des territoires test. Aussi, mon étonnement a été d'autant plus grand en lisant que l'URPS (Union Régionale des Professionnels de Santé - Médecins Libéraux de Poitou-Charentes) n'a pas été concertée pour ce lancement alors même que, lorsque je m'étonnais qu'il n'y ait pas de représentant des médecins lors de nos réunions, on m'expliquait que "l'on travaillait de concert avec les Facultés de Médecine-Pharmacie et Sciences du Sport" et qui plus est, les syndicats représentatifs des médecins libéraux y étaient très favorables... sic !
Au regard de l'article, on s'aperçoit que tous travaillent pour la mise en place d'un carnet d'activités physiques sur ordonnance ; cependant, chacun le faisant de son côté. Il eut été plus utile que tout le monde se retrouvent dans la même salle pour faire avancer ce dossier plutôt que de vouloir aller trop vite.
Cette déception se rajoute à d'autres concernant le traitement du sport en Région Poitou-Charentes :
- le plan régional Sport Santé. Fort de 7 pages de principes et bonnes intentions, que j'avais d'ailleurs, au nom de l'intergroupe d'opposition régionale, amendé pour créer des partenariats avec les associations en contact quotidien avec les populations les plus précaires, populations rencontrant, malheureusement dans le public jeune, des cas d'obésité et très souvent déconnectées du monde du sport. A ce jour, à part quelques saupoudrages ça et là, ce plan reste un inventaire à la Prévert qu'il nous faudra très largement retravaillé, en concertation avec les acteurs, pour le rendre efficace.
- le plan régional pour le développement du sport féminin. Une grande frustration là aussi, d'autant qu'étant à l'origine de ce plan, obtenu après moult sollicitations, interventions, propositions et travaux en commission, voté avec une affectation de 700.000 €. Malheureusement, l'engagement est à ce jour d'à peine 50.000 € distribués, à renfort de communication, par saupoudrages de 1.000 € à 2.000 € par action.
J'ai la triste impression qu'aujourd'hui, le sport en Région Poitou-Charentes sert surtout d'alibi pour le PRSVS, le Plan Régional du Sauvetage du Vote Socialiste !
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