Madame
Royal, Ministre de l’Ecologie réaffirme le refus de l’ancienne
Présidente de Poitou-Charentes quant à la réalisation de l’A831.
Cela
en déçoit plus d’un. D’autant que, Frédéric Cuvillier, actuel
Secrétaire d’Etat aux transports avait annoncé au mois de
décembre 2013, alors qu’il exerçait des fonctions ministérielles
de plein exercice, la poursuite des opérations de mise en
concession de ce projet. Unilatérale, la décision de Madame Royal
est donc en évidente contradiction avec la politique précédemment
menée. Les promesses de Noël n’auront pas résisté aux chaleurs
de l’été.
Cependant,
nul ne peut exclure que l’A831 soit la victime expiatoire des
libertés prises par l’ancienne présidente de la Région,
vis-à-vis de ses soutiens écologistes.
En
effet, les déceptions de ces derniers ont été abondamment
soulignées ces derniers mois: mise en oeuvre difficile de l’écotaxe,
refus de réintroduire l’ours, privilégier le pastoralisme,
notamment.
Si
Madame Royal souhaite conserver le soutien national et local d’EELV,
elle semble acculée à concilier la chèvre et le chou, en vue de
donner des gages à cette composante de la majorité.
Et
ce, alors que le président du Parc National du Marais Poitevin
lui-même, a mentionné qu’il ne s’opposerait pas à cette
réalisation, à la condition toutefois, que le cahier des charges
respecte un certain nombre de contreparties visant à préserver
l’environnement.
Dans
ce contexte, il va sans dire que la priorité accordée à l’emploi
semble fondre comme neige au soleil. Autant dans sa réalisation que
dans son fonctionnement, une infrastructure autoroutière génère de
l’activité.
Il
est donc désormais officiel que la Ministre de l’Ecologie préfère
la mécanique politique à la mécanique de l’emploi. Son annonce
ne contient en effet aucune contrepartie en ces termes.
Or,
pour être acceptée, prospérer dans les esprits et dans les
comportements, la logique environnementale doit être mise en oeuvre
à emplois - création ou engagements - constants.
La
décision de ne pas engager l’Etat dans un projet, où, pourtant,
l’ensemble des parties prenantes ont grandement avancé, ne
conduira malheureusement qu’à discréditer durablement l’argument
environnemental, pourtant pris en compte pour la préfiguration de
l’A831.
Concilions
l’emploi et l’environnement, le développement et le durable !
Mais, s’il vous plaît, Madame Royal, ne méprisez jamais ceux qui
n’ont plus d’espoir, ni ceux qui osent encore espérer !
Nicolas BELOT et Bruno DRAPRON
Conseillers Régionaux de Poitou-Charentes
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